BÉNÉVENT et CHARBILLAC.....les deux hameaux, séparés de Saint Bonnet, ont été érigés en communauté par arrêt du Conseil en 1738. Bénévent (Bonum adventus, bon accueil) doit son nom à une auberge peut-être gallo-romaine. Le Dauphin s'en empara au XIe siècle et y plaça un châtelain qui créa la famille de Bénévent, connue depuis le XIIe siècle, laquelle a donné deux archevêques à Embrun, un abbé à Boscodon, tous trois prénommés Guillaume. La paroisse a probablement été créée par les Clunisiens. Charbillac (le lieu où l'on cultive le chanvre -charbe en patois local), n'était primitivement qu'une dépendance de Bénévent ; ce hameau devint paroisse au XVIe siècle, commune en 1792,et fut réuni à Bénévent au point de vue religieux en 1842. Bénévent et Charbillac firent partie du duché de Lesdiguières en 1611.
Il existe encore les ruines du château des Bénévent construit sur la colline appelée le Serre des trois Croix. Des traces de fortifications ont été mises à jour lors de la construction de parc à voiture en 1972 ,devant le cimetière.*
Les BÉNÉVENT ont fourni à l'histoire des hommes de relative importance. Guillaume de Bénévent appelé de CHAMPSAUR fut archevêque d'Embrun de 1134 à 1169 et serait à l'origine de l'abbaye de Boscodon. La Famille a disparu au 16 ème siècle .C'est le blason de cette famille qui est devenu Celui de la commune " D'azur à la colombe d'argent allumée de gueules"..*
A la révolution:Les états du Dauphiné, précurseurs en la matière, rédigèrent des cahiers de doléances. Dans les réponses faites aux procureurs généraux, nous apprenons qu'il existait alors qu'un seul cadastre pour les communautés de St Bonnet et Bénévent qui date de 1556. Aprés sa disparition, un nouveau cadastre a été établi en 1789, puis le premier plan cadastral dessiné en 1843 , toujours en bon état.*
En 1893, Joachim VALLENTIN dit "le rossignol" et Pierre BENEVENT réparaient un chemin à Pra la Peyre ,quand ils découvrirent, sous 10 cm de terre, une parure féminine qui atteste de la présence de l'homme dès l'age du bronze. Cette parure, achetée par un inspecteur des eaux et forets fut revendue au musée de GAP en 1913. On peut toujours aller l'admirer.*
Médaille et Parure de la Loubière ( Musée de Gap )
Photo: Bertrand BODIN